Le solaire intensif en milieu urbain : l'exemple d'une université tokyoïte L'université de technologie de Tokyo a présenté à la presse un nouveau bâtiment de son campus d'Okayama (arrondissement de Meguro, sud-ouest de la capitale). Avec cette construction de sept étages, baptisée "Green Hills 1st Building", l'université s'inscrit de manière certaine dans une logique verte puisqu'elle permet de diminuer ses émissions de dioxyde de carbone d'environ 60% par rapport à un bâtiment classique.

Cette performance est atteinte grâce à un mur de panneaux solaires de 100m de long sur 30m de haut disposé sur les façades sud et ouest qui permettent de générer 650kW, ce qui représente la quasi totalité des besoins en électricité de l'immeuble. En outre, ces panneaux photovoltaïques bloquent la chaleur du soleil, évitant ainsi aux utilisateurs du bâtiment d'être soumis à de fortes températures.

De plus, d'autres dispositifs énergétiques présents dans l'immeuble permettent de faire fonctionner un certain nombre d'appareils : par exemple la présence des piles à combustible à l'acide phosphorique (PAFC [1]) d'une puissance totale de 100kW ainsi que de réfrigérateurs et de climatiseurs fonctionnant grâce à la chaleur dégagée par les piles à combustible.

Le coût de l'ensemble du dispositif s'élève à 3,6 milliards de yens (soit 33,1 millions d'euros) pour un total de 4500 panneaux photovoltaïques.

Des méga centrales solaires : l'exemple de Nanatsujima

Un regroupement de trois entreprises japonaises (Kyocera Corp, IHI Corp et Mizuho Corporate Bank) a dévoilé son projet de construction d'une importante centrale solaire. Cette dernière serait située sur l'île de Kyushu au sud de l'archipel, dans la préfecture [2] méridionale de Kagoshima. Il s'agirait de la plus importante centrale solaire du Japon, puisqu'elle générerait 70MW et occuperait une surface de 1,27 millions de mètres carrés (soit 12,7 km carrés) avec un total de 290.000 panneaux photovoltaïques.

Cette centrale permettrait de fournir l'énergie suffisante pour 22.000 foyers et de réduire les émissions de dioxyde de carbone de l'ordre de 25.000 tonnes par an. Quant au coût total du projet, il s'élève à 25 milliards de yens, soit 234 millions d'euros.

La construction de la centrale commencera en juillet 2012, avec au préalable l'établissement d'une société dans laquelle chacune des parties aurait une part égale et qui sera spécialement dédiée à ce projet, la "Kagoshima Nanatsujima Mega Solar Power Generation Project". Les trois acteurs se sont déjà réparti les différentes tâches du projet : à Kyocera la fabrication, la mise en place et la maintenance des panneaux solaires, à IHI les aspects immobiliers du projet et à Mizuho l'aspect financier.



[1] Phosphoric Acid Fuel Cell
[2] Subdivision administrative japonaise, équivalent à un département français Conversion Euro/Yen utilisée [au 13/4/2012] : 1Euro:106,7¥


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Rédacteurs :
Guillaume CHARMIER - adjoint(point)ing(arobase)ambafrance(tiret)jp(point)org


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